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23 mai 2017

Les aînés d’aujourd’hui et de demain

Une société vieillissante

Au 1er juillet 2016, on estimait le nombre de personnes âgées de 65 ans ou plus à 1 503 921, ce qui correspond à 18,1 % de la population totale par rapport à 13,9 % il y a dix ans. Au Québec, plus 1 personne sur 6 appartient aujourd’hui à cette catégorie d’âge et vers 2031 ce sera 1 personne sur 4.

Dans cette mouvance, le nombre de centenaires s’est considérablement accru au cours de la dernière décennie, portant le nombre de personnes âgées de 100 ans ou plus à près de 1 800 en 2016. Ce nombre était d’un peu plus de 700 en 2001.  C’est donc une augmentation de plus du double.

Bref, selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), à ce rythme, d’ici une vingtaine d’années, la société québécoise sera l’une des plus vieilles en Occident. La pyramide des âges se modifie au profit des aînés.

Majoritairement en santé…

Parallèlement, selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), il est heureux de constater que la santé psychologique et sociale des aînés démontre un bilan positif. En effet la proportion d’aînés se considérant en bonne santé est élevée et se compare avantageusement à celle de 45 à 64 ans. Sur le plan de la satisfaction à l’égard de la vie sociale et de la détresse psychologique, les aînés se portent même un peu mieux.

Côté santé physique, 57 % des personnes âgées ont des incapacités (mobilité, agilité des mains et des doigts ou de l’audition) généralement légères ou modérées. À noter que de telles incapacités sont également présentes chez près de 40 % des 50 à 64 ans.

Le choix de la vie à domicile se confirme toujours

Concernant la vie à domicile, selon l’INSPQ, la majorité des aînés y vit d’une manière relativement autonome dans la gestion quotidienne des activités. 96 % pour les 65-74 ans, 88 % pour les 75-84 et 62 % pour les 85 et plus. Ce premier choix des aînés se confirme d’année en année.

Le désir d’être sur le marché du travail

Selon la Banque de données des statistiques officielles sur le Québec, l’occupation sur le marché du travail ou en recherche d’emploi, a presque doublé depuis 10 ans, passant de 5,6 % à 10,4 %. Les personnes âgées n’ont jamais été aussi actives sur le marché du travail. 

Un engagement bénévole important

Relativement au bénévolat, l’Alliance en faveur de l’amélioration des conditions  de vie des aînés rapporte que 25 % des aînés ont fait du bénévolat en 2010. Ainsi, ils ont cumulé, en moyenne, à eux seuls le plus grand nombre d’heures, soit 200 heures annuellement.

La scolarisation et la santé cognitive

En ce qui concerne la scolarité des aînés, selon l’ISQ, de 2003 à 2014, la part des titulaires d’un grade universitaire dans la population de 65 ans et plus est passée de 8 % à 15 %. L’éducation est un déterminant important dans le maintien et le développement de la santé cognitive. À l’inverse, la proportion des personnes de 65 à 70 ans ne détenant aucun diplôme en 2016 était de 41 % et il baisserait à 18 % en 2030.

Conclusion

Un constat important : l’augmentation de l’espérance de vie est due, en grande partie, à l’amélioration de la qualité de vie et de la santé des populations. C’est une bonne nouvelle. Cependant, comment allons-nous prendre en compte cette évolution dans les prochaines années, décennies, voilà la question. Bien évidemment, le secteur des services dédiés aux personnes âgées devra suivre cette évolution. Logement, urbanisme, transport, services, organisation sociale deviendront des secteurs stratégiques concernés par cette réalité croissante.

Les données recueillies dans ce texte sont encourageantes du point de vue de la santé et de l’autonomie en général d’une majorité actuelle et à venir de personnes aînées. On pourrait même dire que c’est rassurant. Dans un tel contexte, les initiatives et les services qui prônent le vieillissement actif, les saines habitudes de vie et la solidarité sociale devront être encouragés si nous voulons, comme société, soutenir le plus longtemps possible la qualité de vie des aînés.

Par ailleurs, ces chiffres ne doivent surtout pas nous faire oublier les gens des catégories non rejointes de ces données. Pensons aux aînés plus vulnérables qui souffrent d’isolement, en perte d’autonomie, moins scolarisés, ayant une santé et des revenus précaires. Ces données nous font également constater qu’il faudra, dans les années à venir, voir à la mise sur pied davantage d’initiatives et de services qui viendront faciliter le maintien à domicile, rendre accessibles les soins de santé physique et psychologique. 

Il importe de regarder les deux côtés de la médaille et d’admettre qu’il faut intervenir aux deux niveaux.   Les aînés ne constituent pas un groupe homogène, tant par l’âge que par leur situation de vie en général. Chacun des cycles de vie comporte des spécificités pour lesquelles il faut prendre le temps de découvrir leurs besoins spécifiques. Les défis sont de taille!

    Source : https://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/180_PortraitSantePersonnesAgees.pdf