Logo cégep

Les capsules vidéo de sensibilisation La violence conjugale n’arrête pas à l’âge de la retraite : comprendre, agir et outiller ! visent à prévenir et à contrer la violence conjugale chez les personnes aînées (VCA) vivant à domicile en période de confinement, mais aussi de post-confinement. Elles mettent en lumière des situations de VCA, des interventions pour les prévenir et les contrer, ainsi que des références vers des organismes en violence conjugale.

Ces capsules vidéo de sensibilisation et la trousse d’accompagnement découlent de la recherche-action Violence au sein des couples âgés vivant à domicile en période de confinement : renforcer le sentiment de sécurité par une meilleure compréhension de ces situations et la réalisation, la diffusion et l’évaluation de capsules vidéo de sensibilisation.

Cette recherche-action a été réalisée de mars 2021 à mars 2023. Elle a été menée par le Centre collégial d’expertise en gérontologie (CCEG) du Cégep de Drummondville, le Living Lab en innovation ouverte (LLio) du Cégep de Rivière-du-Loup, SOS violence conjugale, la Maison d’hébergement Simonne-Monet-Chartrand, l’Équipe de Recherches Appliquées et Interdisciplinaires sur les Violences intimes, familiales et structurelles (RAIV), ainsi que l’Institut et Haute École de la Santé La Source HES-SO.

La recherche a été financée par le Fonds de recherche du Québec, Société et culture (FRQSC) et son partenaire, le Secrétariat aux aînés du ministère de la Santé et des services sociaux, dans le cadre de l’Action concertée, programme de recherche-action pour un vieillissement actif de la population du Québec pendant une période de confinement.

 

Consulter la trousse d'accompagnement Téléchargez les cartes imprimables Téléchargez l'affiche imprimable

Représentation d’acteurs. Les situations dépeintes dans les capsules vidéo sont fictives, bien qu’elles soient basées sur des témoignages recueillis par des intervenants en violence conjugale.

Charlotte & Yvon

Charlotte est une femme aînée qui subit de la violence physique et psychologique, ainsi que du contrôle, de la part de son conjoint Yvon. Elle illustre le patriarcat et une situation de danger, qui amène Charlotte à appeler les services policiers. Dans ce scénario, on voit que Charlotte ne veut pas se séparer de son chat Mumu.

Hélène & Ricardo

Hélène est une femme aînée qui subit de la violence psychologique et du contrôle de la part de son conjoint Ricardo, professeur émérite à l’université. Ce dernier dénigre l’apparence physique d’Hélène et développe un sentiment de jalousie. Hélène est au bout du rouleau, craint de perdre tous ses acquis, mais décide d’appeler en cachette un organisme en violence conjugale.

Jean & Lucie

Lucie est une femme aînée proche aidante violente psychologiquement et physique­ment, puis négligente envers Jean, son mari, en perte d’autonomie physique. Ce dernier se déplace avec un déambulateur, est plus lent et moins habile. Il a besoin d’aide dans ses activités de la vie quotidienne. Lucie se sent de plus en plus fatiguée, stressée, et en vient à abandonner Jean. Ce dernier rencontre un pharmacien qui l’oriente vers un organisme en violence conjugale.

Maria & Robert

Maria est une femme aînée originaire de la République dominicaine. Elle vient s’instal­ler chez son conjoint Robert, au Québec. Ce dernier fait tout pour qu’elle ne manque de rien. Robert manque de confiance en lui et craint que Maria le quitte. Il l’isole de sa famille, ne veut pas qu’elle sorte, et la menace de lui couper les vivres. Il exerce une violence psychologique et un contrôle sur Maria. Elle trouve un organisme en violence conjugale pour aider son couple.

Maryse

Maryse est une femme aînée qui subit de la violence sexuelle, physique et psycholo­gique de la part de son conjoint Simon. Ce dernier demande à Maryse de reproduire des scènes sexuelles qu’il a vues sur le Web et la dénigre. Maryse fait ce qu’il veut pour avoir la paix, mais la situation revient toujours, et vite. Maryse consulte le site Web d’un organisme en violence conjugale et se reconnaît dans les informations présentées. Elle décide d’y faire appel.

Témoignages

« Très intéressant d’avoir le point de vue des personnes auteures de violence, c’est rare. »
– intervenant en violence conjugale

« Côté très humain de la vidéo, ça vient chercher des émotions et ça m’a amenée à m’identifier à leurs histoires. C’est quelque chose qu’on ne retrouve pas nécessairement dans les autres outils et vidéos existant pour la violence conjugale »
– intervenant en violence conjugale

« La prise de vue est captivante pour le public. Les acteurs sont attachants et jouent bien leur rôle. Je croyais qu’il s’agissait d’un vrai couple au début du premier vidéo. Je n’hésiterais pas à les partager sur les réseaux sociaux » –
intervenant en violence conjugale

« Plusieurs personnes croient encore que la violence conjugale se résume aux violences physiques. Les capsules amènent à réfléchir sur plusieurs types de violences. »
– personne aînée

« J’ai beaucoup apprécié que l’on témoigne des aidantes et des immigrantes. Important dans la sensibilisation et l’aide requise »
– personne aînée

« Tellement crédibles que je me demandais si c’était des acteurs ou pas. Les histoires et informations présentées me faisaient penser aux histoires que nous entendons quotidiennement en maison d’hébergement »
– intervenant en violence conjugale

« On connait peu les autres outils. Il s’agit des publicités du gouvernement je suppose. Les capsules sont beaucoup plus intéressantes et elles encouragent plus à agir »
– personne aînée

« J’ai trouvé les capsules très touchantes et déculpabilisantes pour les victimes, en leur faisant voir des situations de vie réelles probablement proches des leurs parce que ce sont des situations différentes une de l’autre. Parfois on ne pense pas vivre une telle situation tant qu’on ne se le fait pas dire »
– personne aînée

« J’ai été très touché par les témoignages criants de vérité. J’Imagine qu’une victime ou agresseur se verrait rapidement dans les scénarios proposés »
– personne aînée

« En tant que personne âgée, ma capacité à tolérer des « travers » ou des habitudes qui apparaissent avec le temps s’est accrue. Je ne suis pas victime de violence conjugale mais je sais que si on ne se parle pas des petits changements « pernicieux » dès qu’on les reconnaît, ils peuvent devenir source de conflit et dégrader la relation »
– personne aînée